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Jour 5 – Grimpe d’arbre

« C’est l’heure. »

J’entends la voix d’Éric dans le noir. Il est 5h, la nuit est encore épaisse. C’est le moment de relever les pièges pour les mantes. On s’habille rapidement, on met nos lampes frontales, et on prend le chemin dans la forêt. Arrivés à proximité, nous repérons le piège au sol et sa lampe ultraviolette qui fait une lueur dans le noir.

Nicolas examine les insectes piégés
Nicolas examine les insectes piégés

Nicolas fait une rapide inspection: aucune mante mais quelques beaux papillons de nuit. Il faut maintenant faire descendre le piège installé à 40 mètres… Nicolas doit batailler un peu car la cordelette s’est coincée dans une branche. Une bonne surprise, nous attend, un mâle d’une espèce qui n’avait pas encore été observée! Nicolas identifie l’espèce autant que possible sur le terrain, mais là il emmène cet individu pour vérifier, et peut-être faire un prélèvement génétique.

 

On revient vite au camp et on se retrouve nos hamacs jusqu’au lever du jour. On entend les singes hurleurs comme chaque matin et les paypayos commencent leurs appels à leur tour. Écoutez un enregistrement de paypayos.

 

Après le petit déjeuner, nous voilà repartis, c’est à notre tour de monter dans l’arbre! C’est la surprise que nous ont fait Nicolas et Matias. Il part le premier, ça semble presque facile. A la courte paille, c’est Lou qui tire le premier tour. Nicolas l’équipe et la voilà partie. Une fois qu’elle est revenue sur le sol c’est le tour d’Éric puis celui de Francine.

Eric en train de s'équiper pour la grimpe d'arbre
Eric en train de s'équiper pour la grimpe d'arbre

Francine en action
Francine en action

Il faut remonter le long d’une corde à l’aide de 3 appareils qui peuvent monter mais se bloquent à la descente. Un pour chaque pied et un pour la taille. Quand c’est notre tour on se rend compte que c’est très physique.

Une fois arrivés à 35 m de hauteur, installés dans les plus grosses branches, on découvre un autre univers. Les arbres sont couverts de plantes : orchidées, fougères… qui poussent là grâce à l’humidité de l’air (elles n’ont pas de racines). Elles ne sont pas parasites, on parle d’épiphytes.


Nous observons aussi un petit singe capucin, qui passe d’arbre en arbre à la recherche de nourriture.

Après avoir démonté les cordes et les installations, c’est le moment du retour au camp.








Nous réalisons l’interview de Cyril, responsable technique et logistique de la station qui nous explique le fonctionnement du camp (les 4 vidéos sont disponibles sur notre chaine youtube).

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Et puis c’est l’arrivée de l’hélicoptère qui amène une nouvelle équipe de chercheurs (on vous les présente bientôt) et ramène Nicolas et Matias, l’équipe des mantes et Cyril à Cayenne.


Ce soir le moral n’est pas au plus haut. Sans doute un peu de fatigue après ce début d’expédition déroulé à un rythme très intense mais nous venons aussi de constater que, suite à un problème technique, nos enregistrements ne sont pas parfaits et nécessiteront beaucoup de travail pour être écoutés. C’est notre principale inquiétude de l’expédition : perdre nos enregistrements, détruire les données récoltées qui ne pourraient être remplacées puisque nous ne croiserons plus les personnes rencontrées. Aussi chaque soir nous passons un long moment à tout sauvegarder en 3 exemplaires sur différents supports. C’est un travail long et minutieux mais indispensable.


Notre voyage en Guyane jour par jour en moins de 2 minutes (ou presque).


 
 
 

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