Le mardi, c’est jour de partage de vidéo… mais pas cette semaine ! Nous écrivons ce post de blog depuis la Normandie où nous participons à une session de capture de phoques avec Cécile Vincent.
Si vous nous suivez, vous savez que le suivi de la population de phoques de Saint-Pierre et Miquelon fait partie des sujets de notre projet cette année. Nous avons rencontré Cécile Vincent, spécialiste des phoques, lors de notre séjour dans l’archipel. Mais il n’y avait pas de possibilité de faire de terrain et de voir les captures. Cécile nous a invité à une session de terrain en Normandie… Et vous nous connaissez, on a accepté !
Cécile Vincent capture des phoques pour pouvoir leurs poser des balises derrière la tête et connaître notamment leurs positions pendant plusieurs mois. Avec ces balises il est aussi possible de connaître une partie de leur comportement : sont-ils en repos, en déplacement, en chasse… ?
Vous pouvez aussi approfondir le travail sur les phoques de Saint-Pierre et Miquelon dans la rubrique Ressources.
Si vous êtes en primaire, c'est le Thème 2 : Biodiversité
Si vous êtes en collège ou en lycée, c'est le Thème 1: Un écosystème où se rencontrent la terre et la mer
Où sommes-nous ?
Cette session de terrain se déroule en Baie des Veys, dans le Cotentin. C’est un terrain d’estuaire et de vasières.
Comment ça se passe ?
Il faut tout d’abord s’équiper. Comme on traverse des chenaux et qu’on peut avoir de l’eau jusqu’à la poitrine, on s’habille dans une combinaison sèche : totalement étanche et on est habillé dessous, assez chaudement car l’eau est froide. On va être assez nombreux pour réaliser la session : le premier jour, nous sommes 24 !
Le mot du jour : filandre, c’est le mot qui désigne les chenaux par lesquels l’eau des marées monte et descend.
Il faut marcher une demi-heure pour accéder à la filandre où on va essayer de piéger les phoques, c’est assez boueux et glissant !
On tend un filet en travers du chenal… en espérant que des phoques sont du côté amont. En effet, à marée haute, ils remontent dans le chenal pour aller se reposer sur des bancs de sable ou même dans l’eau. L’idée est de leur barrer le passage pour qu’ils ne puissent pas retourner à la mer. Et puis… on attend que la marée baisse. Tant qu’il y a de l’eau, on ne pourra pas les attraper car ils sont beaucoup plus rapides que nous pour se déplacer. Ensuite, on utilise des filets qui sont comme des gros filets à papillon : des « hoopnets » pour les attraper dans le peu d’eau qui reste à marée basse dans les filandres.
Mais les deux premiers jours… les phoques n’étaient pas présents du bon côté du filet ! On a vu des têtes curieuses du côté mer mais rien en amont des filets. C’est toute la difficulté d’étudier les animaux sauvages, on ne peut pas prédire exactement leur comportement ou bien là où ils seront.
Il nous reste un jour sur place, on croise les doigts que tout fonctionne demain pour vous raconter la suite du travail !
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