Ce matin, nous avons de nouveau chaussé nos chaussures de randonnée : direction l’Anse à Henry. Et c’est aussi un voyage dans le temps.
L’anse à Henry est tout au Nord de l’île, juste en face de l’îlot du Grand Colombier. Le sentier est en balcon au-dessus de la mer, on profite des vues sur l’île aux marins, quand soudain…
Un souffle ! C’est une baleine, toute proche ! On voit son dos, son aileron. On pense que c’est un rorqual commun mais c’est difficile d’être sûr (on en parlera aux spécialistes des cétacés que l’on va rencontrer cette semaine). On revoit cette baleine à plusieurs reprises le long de la côte.
Le sentier est magnifique, on voit Langlade et Miquelon au nord, Terre-Neuve aussi au loin plus à l’Est. Nous avions envie de voir le site de l’Anse à Henry aussi pour une autre raison : à cet endroit, des archéologues mènent des fouilles depuis quelques années car c’est là que les premières traces des humains de Saint-Pierre et Miquelon ont été retrouvées. Elles datent de 5000 ans environ (3000 avant JC), bien longtemps avant l’arrivée des premiers européens au XVIème siècle. L’endroit est assez particulier : bien abrité du vent par les collines et de la houle par l’îlot du Grand Colombier juste en face, alimenté en eau douce par une source, tout proche d’une des rare petite forêt boréale de l’île, on comprend pourquoi ce site a été choisi par les premiers habitants.
Dans l’après-midi, nous visitons le musée de l’Arche qui retrace l’histoire de l’archipel et en particulier la présence de ces premiers amérindiens. Ils vivaient de chasse aux phoques et aux oiseaux marins. Se succèdent ensuite des populations apparentées aux Inuits d’aujourd’hui. Enfin, des populations d’amérindiens « Beothuks » sont présentes jusqu’à l’arrivée des européens qui leur sera fatale : transmission de maladies, massacres… Ces populations autochtones disparaissent de Saint-Pierre et Miquelon et Terre-Neuve. Il reste à l’Anse à Henry d’innombrables outils de pierre témoignant de la présence de ces premiers humains: pointes de harpon, racloirs, pointes de flèches…
Dans la rubrique Ressources, vous retrouverez des documents résumant l’occupation humaine à Saint-Pierre et Miquelon.
Pour finir, nous avons observé de nombreux oiseaux aujourd’hui, voici l’un d’entre eux qui n’est pas présent en France métropolitaine. Saurez-vous trouver son nom ? En tout cas, nous on l’a trouvé très beau.
Envoyez-nous le nom de cet oiseau par mail (passagersdessciences@gmail.com), on tirera au sort parmi les bonnes réponses, la classe gagnante recevra une carte postale postée ici avec un timbre de Saint-Pierre et Miquelon ! On attend vos réponses avant vendredi midi (heure métropole). Bonne chance !
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