Pour notre dernier jour à Saint-Pierre, nous sommes retournés sur l’île aux marins. Nous avions beaucoup aimé cet endroit et l’atmosphère qui s’y dégage.
Nous avons pu nous balader dans la partie Nord de cette petite île, pour admirer les maisons colorées. Nous sommes allés voir l’épave du Transpacific. Il ne reste presque rien de ce cargo qui a fait naufrage en 1971. En panne de radar, il souhaitait s’abriter dans le port de Saint-Pierre mais il a heurté les roches qui bordent l’île aux marins. Il n’y a pas eu de victimes, mais le bateau a été déclaré perdu et les habitants ont pu récupérer des pièces du cargo et la cargaison… notamment des juke-boxes et des tondeuses à gazon !
Ce naufrage ne s’est pas trop mal terminé mais presque 700 épaves et naufrages ont été répertoriés autour de l’archipel ! La brume et les tempêtes fréquentes rendent la navigation dangereuse, surtout avant l’arrivée des dispositifs de navigation modernes comme le GPS ou le radar. À proximité de Saint-Pierre, de nombreux ilots rocheux, peu visibles à marée haute rendent aussi la côte compliquée à naviguer. Entre Miquelon et Langlade, l’isthme est tellement bas sur l’eau que les navigateurs ne le voient pas et pensent pouvoir passer entre les deux îles.
Aujourd’hui, la brume joue sur les reliefs, la lumière est très belle. Nous rentrons aussi dans les maisons qui sont ouvertes au public et qui présentent la vie sur l’île avant les années 1960.
Maintenant, il est temps de préparer nos sacs, nous reprenons l’avion demain. C’était le dernier jour du journal de bord, merci de l’avoir suivi.
Nous revenons avec beaucoup d’images pour les vidéos, nous allons les partager petit à petit !
Nous terminons avec la réponse à une question posée par une classe du Bar-sur-Loup à propos du crabe vert :
Bonjour,
Nous aimerions savoir si on les appelle ainsi en raison de leur couleur, et pourquoi cette espèce est un problème pour la biodiversité.
Merci de votre réponse,
Cm1/Cm2 Le Bar sur Loup
Nous avons rencontré des chercheurs du CNRS qui étaient présents dans l’archipel pour étudier les habitats marins et les lagunes. On leur a posé votre question. Le crabe vert est effectivement d’une couleur qui peut être verte. Mais attention, suivant l’âge du crabe ou la période de mue, il peut avoir d’autres couleurs, notamment sur sa partie ventrale.
C’est un crabe assez courant dans les eaux de l’Europe occidentale.
Il n’est présent que depuis peu de temps (un peu plus de 10 ans) à Saint-Pierre et Miquelon. Il est considéré ici comme une espèce exotique envahissante qui menace les espèces locales.
Il est étudié pour tenter de connaitre et comprendre les conséquences de son expansion dans les eaux de l’archipel : quelles sont ces proies ? Quel est son habitat ? Avec quelles autres espèces est-il en concurrence ?
On sait déjà qu’il menace certaines plantes des lagunes de Miquelon en creusant des trous sous les racines ce qui a tendance à les fragiliser. En effet, par exemple au Grand Barachois, la plus grande lagune de l’archipel, il y a un herbier de zostères. Ce sont des plantes (et pas des algues) que l’on peut comparer à la posidonie et elles sont très importantes pour le fonctionnement de l’écosystème. Le crabe vert a donc un effet sur ces plantes.
Une espèce sous surveillance des chercheurs !
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