Ce matin, le réveil sonne bien avant le lever du jour. Dans la nuit noire et les rues désertes, nous prenons la direction du port pour embarquer vers l’ile de Miquelon.
A bord, nous retrouvons Xénia qui a fait sa thèse sur les risques littoraux et le changement climatique sur l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Elle retourne sur l’ile pour échanger avec l’équipe de la mairie de Miquelon. Le rendez-vous est fixé autour ce midi pour aller ensemble découvrir quelques points remarquables de Miquelon et Langlade et par la même occasion, réaliser notre interview.
Pendant la traversée, nous assistons à un lever de soleil coloré sur l’île de Terre-Neuve. La journée s’annonce belle.
Une fois débarqués, nous allons poser nos bagages à l’auberge où nous passerons deux nuits.
Puis nous traversons le village si particulier de Miquelon. Beaucoup de maisons colorées dans des rues toujours très plates. Nous sommes vraiment au ras de l’eau. Nous marchons jusqu’au grand étang qui borde le village. Des phoques, des oiseaux, des restes de crabes… la mer est partout présente.
Nous allons ensuite à la maison de la mer et de l’environnement pour apprendre à mieux connaitre ces iles de Miquelon et Langlade.
Avec Xénia, nous louons une voiture et montons au belvédère du Cap de Miquelon pour avoir une vue de haut du village de Miquelon. Elle nous explique les problèmes liés à la place très particulière qu’occupe le village : posé au ras de l’eau sur une bande de galets, il est aussi juste au-dessus d'une nappe phréatique.
Ensuite nous prenons la direction plein sud vers le célèbre Isthme qui relie Miquelon et Langlade. Xénia nous explique là aussi les problèmes liés à l’érosion de la côte et les déplacements ou disparition des dunes de sable. Elle nous rappelle aussi que ces zones de sables au ras de l’eau, presque invisibles la nuit ou par temps de brume étaient un véritable piège pour les navires. Le nombres d’échouages et d’épaves le long de cette côte est impressionnant.
Nous arrivons enfin au bout de la route sur Langlade : l’Anse du gouvernement. Arrivés au parking, nous sortons pour poursuivre un peu à pied, seul moyen possible pour continuer notre exploration. Mais Francine s’approche de la roue arrière intriguée par un sifflement. Deux énormes vis sont plantées dans le pneu qui se dégonfle rapidement : la roue est crevée. Pas de problème, nous avons un cric, une clé et une roue de secours.
Nous arrivons à dévisser la première vis, mais impossible pour les autres. La taille des vis n’est pas la même et la clé ne fonctionne pas…
Heureusement, un habitant de ce tout petit village arrive et après lui avoir expliqué notre problème, il commence à chercher dans les voitures restées ouvertes pour trouver une autre clé compatible avec nos vis. Beaucoup de voitures restent toujours ouvertes car avec si peu d’habitants, il n’y a pas de problèmes de vol et les gens sont habitués à se prêter du matériel. Nous trouvons deux autres modèles de clé mais impossible de dévisser les vis de notre roue. Il nous faut abandonner notre voiture et rentrer en compagnie de notre « sauveur ». Xénia sera de retour à l’heure à Miquelon pour prendre le bateau du soir et rentrer à Saint-Pierre. De notre côté, nous restons à Miquelon pour continuer notre exploration.
Toutes les explications de Xénia seront bientôt disponibles en vidéo.
Comments